Sélection d’une boîte japonaise jūbako pour un pavillon de thé
Le cabinet conseil en art Artivens a été sollicité par un maître du thé japonais installé en France pour un projet singulier : trouver la boîte jūbako parfaite destinée à être placée au cœur d’un pavillon de thé traditionnel (chashitsu) spécialement construit sur sa propriété.
Cette commande symbolique visait à marier la rigueur du rituel japonais et l’élégance du geste français, à travers une pièce d’artisanat à la fois fonctionnelle, poétique et intemporelle.
L’objectif était clair : trouver une boîte unique, en harmonie totale avec l’esprit du lieu, la philosophie du wabi-sabi et la gestuelle du maître du thé.
L’approche Artivens : allier sens, matière et cohérence esthétique avec un focus sur les céramiques coréennes
Pour ce projet, Artivens a déployé son expertise dans l’artisanat japonais et la céramique fine, en suivant trois principes fondamentaux :
- Respect de la tradition : comprendre les usages précis de la jūbako dans le rituel du thé, sa symbolique et ses codes esthétiques.
- Harmonie du lieu : la pièce devait dialoguer avec l’architecture du pavillon – bois naturel, tatami, lumière douce, espace vide.
- Sens et matière : privilégier la profondeur du matériau (bois laqué, urushi noir ou nuances foncées) et la texture visuelle au-delà du simple aspect décoratif.
Une phase de sourcing approfondi au Japon a été menée auprès d’ateliers de Kanazawa, Kyoto et Wajima, connus pour leur excellence en laque urushi et leurs finitions métallisées subtiles.
Luc Hédin, fondateur du cabinet Artivens, étant spécialiste en arts japonais et coréens depuis plus de 20 ans, il était facile d’orienter la recherche.
Plusieurs boîtes japonaises ont été proposées, jusqu’à la sélection d’une boîte jūbako à trois étages, laquée à la main en noir profond, rehaussée d’un motif discret de lune dorée, symbole de pureté et de cycle du temps.
Plus qu’une boîte, un objet central dans un pavillon de thé japonais
La jūbako (重箱) est une boîte empilable utilisée traditionnellement lors des cérémonies et repas de fête au Japon.
Dans le contexte du thé, elle devient un objet de contemplation, un écrin pour les douceurs wagashi ou les accessoires du rituel.
L’exemplaire choisi se distingue par :
- Une fabrication en bois de zelkova japonaise (keyaki), laqué selon la méthode urushi traditionnelle.
- Une finition kuro-urushi (noir brillant profond), polie à la main entre chaque couche.
- Un motif doré en maki-e représentant un croissant de lune, exécuté par un artisan de Kanazawa.
- Une base légèrement asymétrique, rappelant la philosophie du wabi-sabi – la beauté dans l’imperfection.
Cette pièce a été présentée dans le pavillon à la manière d’une offrande silencieuse, sur un socle en cèdre, orientée face à la fenêtre donnant sur le jardin de mousse et de pierres.
Un projet en plusieurs étapes
Le projet a suivi plusieurs étapes clés :
1. Rencontre et étude du lieu
- Observation du pavillon, de la lumière naturelle, de la palette de tons (bois clair, tatami, shoji).
- Dialogue avec le maître du thé pour comprendre la symbolique recherchée.
2. Recherche et sélection au Japon
- Prise de contact des ateliers à Kanazawa, Kyoto et Wajima avec lesquels nous avons l’habitude de collaborer.
- Comparaison de matériaux, laques, finitions et formats.
3. Proposition curatoriale et validation
- Proposition de trois types de jūbako pouvant répondre au brief en France.
- Sélection de la version finale selon le ressenti et la cohérence esthétique.
4. Installation et présentation
- Livraison et positionnement dans le pavillon.
- Mise en scène pour cérémonie inaugurale.
L’harmonie entre l’objet et le lieu s’est imposée avec évidence : la jūbako s’intègre naturellement dans la composition du pavillon, prolongeant le silence visuel et invitant au recueillement.
Véritable passerelle entre l’artisanat japonais et l’art de vivre français, elle incarne un dialogue culturel intime qui a donné lieu à un reportage sur les savoir-faire et la transmission.
Pour le maître du thé, cette pièce est désormais bien plus qu’un objet : un compagnon spirituel qui accompagne chaque cérémonie.
Ce projet illustre l’essence de la démarche Artivens : créer des ponts entre les cultures, donner du sens à la matière, et trouver la juste pièce qui incarne un lieu et une philosophie de vie.
Entre tradition japonaise et élégance française, la jūbako devient ici une œuvre vivante, porteuse d’équilibre, d’intimité et de beauté silencieuse.
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